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LES ORIGINES DE LA CORRIDA A CHEVAL

Le taureau est un fauve. Ses origines en expliquent sa sauvagerie. C'est en Espagne que le jeu entre l'homme et la bête à pris du sens. Pratiqué à cheval par la noblesse dès le 16eme siècle, le spectacle va se ritualiser pour se conformer à des règles et des usages qui vont définir les règles du savoir vivre des cavaliers. Cette activité nobiliaire ne peut s'exercer qu'avec l'agrément royal.

Tout au début le cavalier recherchait la mort immédiate du taureau comme au temps des joutes, ou il fallait désarçonner son adversaire au premier assaut. Mais les cavaliers toujours soucieux de plaire, ne tardèrent pas à virevolter autours du taureau afin de provoquer sa charge. Ainsi naquît l'art du Réjon.

Plus court que la lance, il est muni d'une ceinture ou d'un lacet qui en permet un maniement plus aisé. Dès lors la mise en scène va s'intensifier et s'affirmer. Elle atteindra même des sommets de recherche surtout lors de la présence des souverains. Les cavaliers suivant leur degré de fortune personnelle étaient accompagnés de serviteurs et de laquais richement vêtus.

Lors de célébrations exceptionnelles: couronnements de rois, mariages princiers, naissances royales ou grande victoire militaire, c'était la fine fleur de l'aristocratie qui descendait dans l'arène.

Les fêtes religieuses étaient également accompagnées de corrida. Une corrida en 1614 pour la béatification de Thérèse d'AVILLA, plusieurs pour la canonisation de Tomas de VILLANUEVA archevêque de Valence et adversaire résolu de la corrida, un très grand nombre pour la canonisation de SAN ISIDRO actuel patron de la feria madrilène. La très catholique Espagne de l'époque et ses ordres religieux, surtout en Andalousie, ont été les premiers éleveurs de toros braves.

C'est au début du 18eme siècle que la fête va se transformer, sauf rares exceptions les grands seigneurs ne prennent plus part directe aux combats. En 1729 le contrôleur général des finances de      Louis XV, Etienne SILHOUETTE, est aux arènes de Madrid et il constate que la presque totalité des combats se déroulent à pied. Les écrits confirment qu'au 18eme siècle, la corrida chevaleresque se perd alors que le torero à pied progresse. Pourquoi un tel abandon de la corrida chevaleresque ? La dynastie des Bourbons est au pouvoir et elle ne témoigne aucun goût pour la fête taurine. Il est raisonnable de penser que les courtisans se sont orientés vers des pratiques plus en vogue à la cour. Quoi qu'il en soit les toreros à pied, les laquais et auxiliaires des Caballeros, la foule qui veut continuer à assister aux corridas vont occuper les espaces dégagés.

C'est ainsi que naquît la corrida du peuple.

Jacques

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